source : l'AGEFI Lundi 21 octobre 2002

INTERNET - Mis au point par le professeur Jacob Bar, ce logiciel p�n�tre au cour de l'univers inaccessible des Extranets

IntelliBooster r�v�le la face cach�e du Web

Sylvie Gardel

Qui n'a pas ragé devant son écran, désespérant de parvenir un jour à trouver cette page Web qui semble n'intéresser que nous et nous échapper toujours? Pourtant, c'est sûr, il doit bien y avoir un truc, un système qui serait plus puissant et plus perfectionné que les moteurs de recherche classiques. Un procédé qui permette de réduire cet énorme gaspillage de temps passé à rechercher l'information sans la trouver.

Savoir poser la bonne question
Ces outils de recherche avancés existent bel et bien. Ils donnent accès aux 90% des informations disponibles sur Internet non référencées par les moteurs de recherche classiques (le 10% restant). Baptisé IntelliBooster, ce nouveau mode de recherche, récemment présenté à Genève par la société Getratex, agit comme un renforçateur d'intelligence pour toute personne désireuse d'apprendre comment trouver rapidement et efficacement l'information pertinente dont elle a impérativement besoin. Mieux connaître ses clients ou ses concurrents, trouver de nouveaux marchés et/ou des partenaires stratégiques, identifier les brevets technologiques déjà en vigueur, évaluer de nouveaux produits, générer de nouvelles idées, trouver des opportunités de recherche et développement, etc., IntelliBooster est un logiciel qui offre en effet à chacun la possibilité d'aller chercher les informations là où elles se trouvent pour optimiser ses ressources actuelles ainsi que son futur développement.

D'origine israélienne, le professeur Jacob Bar est le concepteur de ce nouveau mode de recherche. "Mon expertise relève du questionnement, car savoir poser la bonne question est le point de départ essentiel d'une recherche efficace de l'information." Le bon questionnement permet donc de résoudre plus vite n'importe quel problème dans n'importe quel domaine, mais aussi d'identifier l'information nécessaire pour optimiser les processus de décision.

Mais avant de pouvoir et savoir poser les bonnes questions, le processus de business intelligence développé par Jacob Bar commence toujours par la définition des objectifs "une phase qui, dans la plupart des cas, représente une dépense importante en temps et en argent". Une fois définis, ces objectifs permettent aussi d'identifier ensuite la ou les sources d'information qui contiennent la ou les réponses. Car poser les bonnes questions à la bonne source d'information permet surtout de ne pas être envahi par des quantités de données non pertinentes.

Des systèmes de recherche sur mesure pour les besoins de certains secteurs
Avec l'expérience, Jacob Bar s'est rendu compte que les questions posées par les entreprises étaient souvent du même ordre. Pour leur simplifier la tâche, il a donc prédéfini des formulaires-types de questions pris en charge par son programme: trouver des acheteurs, trouver des produits, analyser le marché, etc. Pour y répondre, certaines sources utiles ont aussi déjà été prédéfinies. Jacob Bar fait également du sur-mesure en optimisant son système de recherche pour les besoins spécifiques d'un secteur économique comme, par exemple, l'industrie pharmaceutique ou la banque.

L'internaute n'a en général accès qu'à 2,5% seulement des informations disponibles
"En somme, la méthodologie est orientée sur l'intelligence qu'elle soit qualitative ou quantitative. Et c'est sur la base de cette méthodologie que j'ai créé des outils logiciels pour rapidement trouver les bonnes réponses aux questions." Pour y parvenir, le chercheur israélien puise aussi dans des sources d'informations au-delà d'Internet. Car si le World Wide Web totalise aujourd'hui 10 milliards de pages, seules 2,5 milliards d'entre elles sont indexées par les 3000 moteurs de recherche en activité. Généralement établis selon des thématiques, ces indexations sont aussi le plus souvent lacunaires.

Parallèlement à Internet, il existe d'autres sources comme les Extranets, ces réseaux créés par les entreprises dont l'accès demeure toutefois limité à quelques privilégiés venant de l'extérieur. Ce "Web invisible", ou "deep web", est pourtant une base de données énorme: 600 milliards de pages environ. L'internaute classique n'a en somme accès qu'à 2,5% seulement des informations disponibles sur l'ensemble des réseaux! "Les propriétaires de pages Extranet ne permettent souvent pas à des moteurs de recherche comme Google d'indexer leurs pages, ajoute Jacob Bar. Ce qui est bien dommage, car l'Extranet contient justement ces informations particulières et précieuses qui nous intéressent."

Cependant, les réseaux Extranets disposent aussi de leurs propres moteurs de recherche, au nombre de 100'000 environ aujourd'hui. "Trouver ces sources spécialisées dans l'Extranet est tout un art, ce d'autant plus que la plupart des utilisateurs n'en connaissent ni l'existence, ni le moyen d'y accéder."

Trouver la réponse à un problème précis
En plus de sa méthodologie orientée sur l'intelligence, Jacob Bar forme, dans des "IntelliBooster Workshops" d'un à deux jours, certains responsables de grandes sociétés à travers le monde (Nestlé, Intel, Teva, etc.) à l'utilisation de ces outils de recherche, de filtrage, d'accumulation et d'organisation de l'information sur Internet et les Extranets. "L'objectif est de pas réinventer la roue en trouvant rapidement une réponse disponible à une "souffrance", à un problème", ajoute Jacob Bar. Et sur ce point, il sait aussi de quoi il parle apres avoir travaillé 19 ans durant dans une société high-tech qui a justement réinventé la roue...

Physicien diplômé, Jacob Bar a complété sa formation scientifique par des études en marketing et en analyse de marchés, avant de s'orienter définitivement vers l'informatique. Il a notamment été responsable de l'introduction d'Internet en 1994 dans l'industrie israélienne après que le département israélien des télécommunications, du commerce et de l'éducation eut donné son accord. Aujourd'hui encore, il est conseiller du responsable scientifique auprès du ministère du commerce et de l'industrie.

Après avoir encore affiné la méthodologie de son logiciel durant ces neuf derniers mois, Jacob Bar doit maintenant en finaliser la protection intellectuelle, puisque IntelliBooster ne sera accessible qu'à ceux qui auront été formés à son utilisation. Et cela même s'il n'existe actuellement aucun concurrent direct sur ce marché.

 

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